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Mythes démystifiés: les allergies chez l’enfant
De nombreuses demi-vérités ont la vie dure lorsqu’il s’agit des allergies chez l’enfant. Lesquelles sont vraies, lesquelles sont fausses? Nous examinons de plus près quelques mythes les plus fréquents.
Les animaux représentent un risque allergique
Oui et non. Les animaux domestiques ont longtemps été considérés comme facteurs de risque pour le développement des allergies. Des études récentes montrent toutefois que le contact avec le plus grand nombre possible de bactéries différentes peut avoir un effet préventif, donc également celles des chiens, chats & Co. Si l’enfant est prédisposé aux allergies parce que les deux parents sont allergiques ou parce qu’il ou elle développe déjà une allergie, il est préférable de ne pas adopter d’animal poilu de nouveaux.
Allaiter permet de prévenir les allergies
Les données scientifiques ne sont malheureusement pas sans équivoque à ce sujet. Une chose est sûre toutefois: aucun lait n’est aussi bien adapté aux besoins du nourrisson que le lait maternel. Il stimule notamment le développement d’une flore intestinale saine qui peut éventuellement protéger l’enfant des allergies.
Renoncer aux aliments allergéniques prévient les allergies
Cette recommandation, courante auparavant, est complètement dépassée entretemps. Il ne faut pas renoncer aux déclencheurs alimentaires fréquents comme les œufs de poule, le lait de vache ou les arachides dans le cadre de l’alimentation complémentaire. Au contraire, on a même découvert qu’une absorption précoce d’allergènes potentiels peut prévenir les allergies. Chez les enfants atteints d’eczéma atopique, il faut toutefois effectuer un bilan allergologique avant de leur donner des allergènes potentiels.
Plus l’offre d’alimentation complémentaire est tardive, mieux c’est
Non, au contraire: certains indices indiquent même qu’une offre d’alimentation complémentaire précoce – à partir de cinq mois – a un effet positif sur la prévention des allergies alimentaires. Vous trouverez les recommandations actuelles du gouvernement fédéral dans ce document (en allemand). L’important est que l’enfant soit mis en contact avec le plus grand nombre possible d’aliments.
Vacciner déclenche des allergies
Non, c’est définitivement faux. De nombreuses études montrent que les vaccinations n’augmentent pas le risque d’allergie.
La saleté protège des allergies
Cette déclaration est correcte en principe. Les études ont montré que les enfants qui grandissent dans des fermes, en contact étroit avec des animaux, développent moins souvent des allergies. Les chercheurs supposent que ceci est dû au fait que les enfants sont en contact avec une large diversité microbienne qui entraîne le système immunitaire enfantin. Mais attention aux autres saletés comme les moisissures ou la poussière fine: toutes deux sont associées à un risque d’allergie ou de santé générale.
Une allergie apparaît rarement seule
Oui, malheureusement, c’est bien le cas. La disposition au développement d’une allergie est innée, il s’agit d’une prédisposition génétique. On parle d’atopie ou de maladie atopique en cas de prédisposition personnelle. Plusieurs maladies allergiques et atopiques peuvent donc apparaître, les unes après les autres ou en même temps. Une combinaison fréquente est, par exemple, un eczéma atopique chez le nourrisson suivi d’un rhume des foins à l’âge scolaire.